Le projet

Fordlândia

Au bord du Rio Tapajós, large affluant du fleuve Amazone, Henry Ford implanta en 1928 une ville à son nom, Fordlândia, afin d’exploiter intensivement l’hévéa et le caoutchouc nécessaire à la fabrication des pneumatiques.

L’histoire

La communauté de Jamaraquá, petit hameau permettant l’accès à la réserve forestière du Tapajós. Moins de trois mois plus tard, une exposition, Retour de Fordlândia, et un colloque de cinq jours, Fordlândia, une archive à ciel ouvert, ont été accueillis à La Colonie à Paris.

L’exposition a ensuite été présentée au centre d’art La Tôlerie de Clermont-Ferrand, puis à Belém, dans les espaces de l’association Fotoativa avec qui nous avons collaboré pour tout le projet. Cette dernière étape brésilienne nous a permis d’inviter à Belém quelques personnalités de Fordlândia. Ce fut aussi l’occasion d’un second temps d’échanges et de conférences. L’essentiel du contenu du livre est lié à cette résidence et aux expositions et colloques à La Colonie et à Belém. Nous avons par ailleurs sollicité quelques textes qui nous semblaie

La communauté de Jamaraquá,
petit hameau permettant l’accès à la réserve forestière du Tapajós.

L’exposition a ensuite été présentée au centre d’art La Tôlerie de Clermont-Ferrand, puis à Belém, dans les espaces de l’association Fotoativa avec qui nous avons collaboré pour tout le projet. Cette dernière étape brésilienne nous a permis d’inviter à Belém quelques personnalités de Fordlândia. Ce fut aussi l’occasion d’un second temps d’échanges et de conférences. L’essentiel du contenu du livre est lié à cette résidence et aux expositions et colloques à La Colonie et à Belém. Nous avons par ailleurs sollicité quelques textes qui nous semblaie

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La résidence

La résidence a rassemblé vingt artistes et chercheurs qui ont séjourné sur place et travaillé avec ce qui reste des usines, des machines et des maisons, des mémoires et des récits, des fantasmes et peut être quelques fantômes. Ils ont documenté les lieux, produits des œuvres parfois, des gestes inscrits in situ, ont laissé des traces, ont réalisé des ateliers à destination des enfants et adolescents du village, en dialoguant avec les habitants et en recueillant leur témoignage.

Passagers : Alessia De Biase, Marcel Dinahet, Maïder Fortuné, Debora Flor, Véronique Isabelle, Valérie Jouve, Jan Kopp, Jacinto Lageira, Bertrand Lamarche, Daniel Lê, André Parente, Françoise Parfait, Mireille Pic, Raio Verde (Camila Fialho et José Viana), Alexandre Sequeira, Susana de Sousa Dias, Stéphane Thidet, Eric Valette, Camille Varenne

La résidence a rassemblé vingt artistes et chercheurs qui ont séjourné sur place et travaillé avec ce qui reste des usines, des machines et des maisons, des mémoires et des récits, des fantasmes et peut être quelques fantômes. Ils ont documenté les lieux, produits des œuvres parfois, des gestes inscrits in situ, ont laissé des traces, ont réalisé des ateliers à destination des enfants et adolescents du village, en dialoguant avec les habitants et en recueillant leur témoignage.

Passagers : Alessia De Biase, Marcel Dinahet, Maïder Fortuné, Debora Flor, Véronique Isabelle, Valérie Jouve, Jan Kopp, Jacinto Lageira, Bertrand Lamarche, Daniel Lê, André Parente, Françoise Parfait, Mireille Pic, Raio Verde (Camila Fialho et José Viana), Alexandre Sequeira, Susana de Sousa Dias, Stéphane Thidet, Eric Valette, Camille Varenne

Voyage à Belém

Quelques membres du collectif Suspended spaces (Marcel Dinahet, Valérie Jouve, Jan Kopp, Jacinto Lageira, Daniel Lê, André Parente, Françoise Parfait, Eric Valette) ont fait un voyage de repérage à Belém, Santarém, Fordlândia et Belterra pour préparer la résidence à venir, recueillir des informations et documents. A cette occasion, une collaboration avec l’association Fotoativa
de Belém a été engagée.

 

Exposition Retour de Fordlândia, La Colonie (Paris), 13 novembre-décembre 2018
Alessia de Biase, Anachronies, Jurema, installation : impressions sur dos bleus. (détail)

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Bâteau Don Giuseppe

Du 21 août au 7 septembre, vingt artistes et chercheurs ont embarqué sur le bateau Don Giuseppe, à Santarém, pour remonter le Rio Tapajós vers Fordlândia. La navigation dura 3 jours, avec des étapes à Pindobal et Belterra, puis à Jamaraqua et la forêt nationale du Tapajós. Le groupe est resté 7 jours entiers à Fordlândia. Le bateau a servi d’espace de résidence, de logement et de restauration.

« Nous sommes tous différents, mais certains sont plus différents que d’autres. »

Workshops

Des workshops ont été organisés par l’association Fotoativa, une série d’ateliers d’initiation à la photographie et au cinéma avec les jeunes de l’école Sagrado Coração de Jesus, avec la collaboration du professeur Magno Ribeiro ainsi que des jeunes de la communauté de Urucurituba, face à Fordlândia : construction de camera obscura, de sténopés, de chimigrammes, impression par frottage…

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Les productions

Le Colloque “Fordlândia, une archive à ciel ouvert”

Fordlândia est une ville construite par Henry Ford au bord du Rio Tapajós à partir de 1928. Bâtie pour cultiver de manière intensive le caoutchouc nécessaire à l’équipement des pneus des véhicules fabriqués dans les usines Ford de Détroit, elle était aussi un projet de « civilisation », qui regroupait usines, habitats, hôpital, écoles, construits sur un modèle américain. Mais ce fût une succession d’échecs et d’erreurs ; l’eau, la terre, les parasites, les révoltes ont eu raison du fantasme fordien.

Fordlândia est aujourd’hui un paysage et une archive à la fois, qui ouvre des réflexions qui se préciseront au fur et à mesure des journées du colloque : le site interroge la rencontre du projet moderne de l’industriel américain, occidental, rationnel, colonial, et un territoire amazonien qui, hier comme aujourd’hui, porte et supporte des projections multiples, économiques et environnementales, anthropologiques et artistiques, touristiques et scientifiques. Penser ce rapport entre archives, mémoire et paysage, au retour d’une résidence à Fordlândia, avec des chercheurs et artistes brésiliens et internationaux, ouvre des pistes de travail et de réflexions qui s’inscrivent au croisement de l’art et des sciences humaines.

L’expérience à l’origine de l’ensemble du projet est une résidence embarquée sur un bateau voguant de Santarém à Fordlândia, sur le rio Tapajós, en Amazonie. Ce moment partagé, avec 20 artistes et chercheurs de cultures, de nationalités, d’âges différents, déploiera ses enjeux et ses résultats à l’occasion de l’événement organisé à La Colonie. Il s’agira de donner à voir et à entendre une recherche collective dans son aspect le plus vivant.

Fordlândia est un suspended space dans lequel sont déposées des histoires inachevées ou interrompues, parfois violement, espaces préoccupés par des récits à venir, des récits échoués. Friche industrielle et réserve d’imaginaire, Fordlândia sera mise à l’épreuve des définitions de l’espace et envisagé à travers les multiples histoires des représentations de l’Amazonie, de Werner Herzog au cinéma brésilien, des récits d’aventures au fantasme jusqu’au fantasme d’une forêt primaire développé autant dans les sciences ou l’économie que dans la fiction. La dimension historique des lieux sera envisagée, en particulier l’inscription de cette ville dans un projet colonial américain plus global, mais aussi par l’observation des multiples temporalités que concentre Fordlândia. La blessure Fordlândia raisonne avec la violence subie par la forêt, qui invite à une sollicitude qui questionne l’éthique du care et l’écoféminisme.

Voir le programme complet

Dernière journée du colloque Fordlândia, une archive à ciel ouvert, dimanche 18 novembre 2018, à La Colonie. Avec Patrick Boucheron, Romain Bertrand, Laurent Vidal, Pierre Deléage.

Une édition suspended spaces Fordlândia

Fordlândia est une ville construite par Henry Ford au bord du Rio Tapajós à partir de 1928. Bâtie pour cultiver de manière intensive le caoutchouc nécessaire à l’équipement des pneus des véhicules fabriqués dans les usines Ford de Détroit, elle était aussi un projet de « civilisation », qui regroupait usines, habitats, hôpital, écoles, construits sur un modèle américain. Mais ce fût une succession d’échecs et d’erreurs ; l’eau, la terre, les parasites, les révoltes ont eu raison du fantasme fordien.

Fordlândia est aujourd’hui un paysage et une archive à la fois, qui ouvre des réflexions qui se préciseront au fur et à mesure des journées du colloque : le site interroge la rencontre du projet moderne de l’industriel américain, occidental, rationnel, colonial, et un territoire amazonien qui, hier comme aujourd’hui, porte et supporte des projections multiples, économiques et environnementales, anthropologiques et artistiques, touristiques et scientifiques. Penser ce rapport entre archives, mémoire et paysage, au retour d’une résidence à Fordlândia, avec des chercheurs et artistes brésiliens et internationaux, ouvre des pistes de travail et de réflexions qui s’inscrivent au croisement de l’art et des sciences humaines.

 

En savoir plus sur le livre

 

Exposition Retour de Fordlândia, La Colonie (Paris), 13 novembre-décembre 2018
Valérie Jouve, Montage de photographies, épinglées sur le mur.

Quelques semaines avant la résidence à Fordlândia, en mai 2018, Werner Herzog faisait savoir qu’il avait acheté les droits du livre de l’historien Greg Grandin pour réaliser à Hollywood une série sur l’histoire de cette folle aventure. Pendant que nous étions en Amazonie, en septembre 2018, nous avons appris l’incendie du Musée National du Brésil à Rio qui conservait l’essentiel des collections consacrées aux peuples indigènes d’Amazonie. Un an après notre retour, en été 2019, le monde entier s’est ému des incendies incessants qui ont ravagés la forêt brésilienne tant le défrichage systématique autorisé par la puissance publique l’a fragilisée.

Notre travail s’inscrit à la fois dans cette urgence planétaire là, celle d’une visibilité accrue de la région qui focalise les attentions et les inquiétudes, et dans la modestie d’un village du bout du monde, qui regarde passer les énormes barges emportant le soja depuis les cultures intensives plus au sud jusqu’au port maritime de Santarem plus au nord.

Le livre présente et documente Fordlândia tout autant qu’il s’efforce de comprendre un lieu qui va sans doute beaucoup changer dans les années à venir sous des pressions qui ne seront sans doute pas toutes favorables à l’environnement ni aux humains et non-humains qui l’habitent.

Comment s’affranchir du poids et de la charge de l’histoire sans cependant l’oublier ? Que signifie Fordlândia aujourd’hui, dans un Brésil en état de crise politique et économique, sur une planète à l’équilibre écologique vacillant ? Quel sens peut avoir une approche artistique d’un tel lieu, d’un tel territoire, d’une telle histoire, dans un tel moment ?

Auteurs et artistes au sommaire de la publication Fordlândia :
Scott Joseph Allen/Clarisse Alvarenga/Anne-Laure Amilhat Szary/Daniela Aparecida Ferreira/Stefanie Baumann/Patrick Boucheron/Romain Bertrand/André Brasil/Grégory Cormann/Margareth Da Silva Pereira/ Pierre Déléage/Alessia de Biase/Marcel Dinahet/Philippe Duboÿ/Eric Fassin/Camila Fialho/ Débora Flor/ Naara Fontinele/Maïder Fortuné/Greg Grandin/ Ima Célia Guimarães Vieira/Jeremy Hamers/Vinicius Honorato/Caroline Ibos/Véronique Isabelle/Valérie Jouve/Jan Kopp/ Jacinto Lageira/Bertrand Lamarche/ Daniel Lê/Éric Lecerf/Lise Lerichomme/Luiz Magno Ribeiro/Lúcia Monteiro/Susana Mouzinho/André Parente/ Françoise Parfait/Mireille Pic/Bruna Rocha/Stéphen Rostain/Alexandre Sequeira/ Susana de Sousa Dias/ Stéphane Thidet/Gilles Tiberghien/Eric Valette/Camile Varenne/José Viana/Laurent Vidal/
Graphiste en charge de l’édition :
Jean-Claude Chianale